Biographie

Édouard Jeannotte dit Lachapelle (c’est son véritable nom) est né à Montréal en 1943. Il a fait des études classiques d’abord au Collège de l’Assomption (123e cours) puis au Collège Saint-Viateur d’Outremont. Historien de l’art formé à l’Université de Montréal, il agit à divers titres dans le domaine des arts visuels depuis environ 50 ans. Il a pris sa retraite de l’enseignement en 2013, après avoir été professeur d’histoire de l’art pendant 23 ans au Conservatoire de musique de Montréal. 

Un médiateur culturel

Avec Serge Fisette et Joëlle Morosoli, il est un des co-fondateurs de la revue Espace, magazine consacré à la sculpture. Il a été le collaborateur de Lorraine B. Palardy à la galerie Frédéric Palardy et, à ce titre, éditeur de nombreuses brochures traitant des artistes de cette galerie. Entre 2003 et 2015-2016, il a été responsable de la série de conférences « Avec ou sans sucre ? » de la Fondation pour l’art thérapeutique et l’art brut au Québec (FATABQ), mieux connue sous le nom les Impatients, fondation dont il est l’un des pionniers.

En tant que critique d’art, Édouard Lachapelle a été le commissaire de plus d’une vingtaine d’expositions. Il a signé des textes sur différents artistes dans des catalogues, des revues d’art, lesquels sont toujours consultables à la Bibliothèque nationale du Québec ainsi qu’au centre ARTEXTE de Montréal. Il est l’initiateur de la série « Les Conférences d’Édouard » dont la 20e et dernière saison s’est tenue en 2018-2019 au Conservatoire de musique de Montréal.

Depuis 2005, Édouard Lachapelle est membre de la section canadienne de l’Association internationale des critiques d’art (ONG patronnée par l’UNESCO depuis 1950).

Un peintre et graveur

Ayant commencé à exposer ses œuvres peintes et gravées dès 1966, Édouard Lachapelle a tenu de nombreuses expositions à la galerie Les Deux B à Saint-Antoine-sur-Richelieu, à la Galerie Rodrique LeMay, au Centre national des arts à Ottawa, à la galerie de Charlotte Frenette à Saint-Charles de Bellechasse, à la Chasse-Galerie de Toronto. Ses œuvres ont été présentées en solo à Washington, Caracas, Maracaïbo, Paris (Galerie Raymond Duncan), Buenos Aires. Après avoir été exposées en France par le Ministère des Affaires intergouvernementales du Québec en 1978-79, elles ont fait l’objet d’une « itinérante » véhiculée en Espagne d’abord puis en Argentine (1982-1984) par le Ministère des Affaires extérieures du Canada. Voir : Laroche, Pierre-Ivan. «Lettre de Madrid», Vie des arts (Montréal), no 112, automne 1983, p. 18.

En 1978, Édouard Lachapelle a décoré de murales la chapelle de procession Notre-Dame de l’Assomption à Saint-Charles de Bellechasse. Cet édifice a fait l’objet d’une citation comme bien patrimonial auprès du Ministère des Affaires municipales du Québec.

En plus des nombreuses œuvres qui se trouvent dans des collections privées au Québec, en Ontario, aux Etats-Unis, en France, en Suisse, en Amérique latine, d’autres font partie de collections corporatives ou de fondations caritatives. Mentionnons par exemple la société Procedatos du Vénézuéla, Mazars comptable agréé, Reader’s Digest Association Canada, Thomas More Institute, la Fondation des maladies mentales du Québec, la Fondation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (don de Bell Canada), le centre de désintoxication mère-enfant le Portage, la Résidence L’Amitié, le collège Jean-Eudes, le Conservatoire de Musique de Montréal, l’Université de Montréal, etc. D’autres œuvres encore se trouvent au Musée d’art naïf de Paris (collection Max Fourny), au Musée national des Beaux-Arts de Québec, au musée des Beaux-Arts de Sherbrooke ainsi qu’à la Bibliothèque nationale du Québec. 

Plusieurs textes ont été consacrés à l’artiste, d’abord dans des revues comme Vie des Arts de Montréal et L’interdit (revue des diplômés de l’Université de Montréal) mais aussi dans des livres tels « Cinquante artistes de chez-nous » de Jean-Paul Le Bourhuis, « Paroles de l’art » de Normand Biron, « Destination El Paradiso » de Pierre Henry, « L’Art et la vie » de Pierre Bertrand.

Enfin, le cinéaste Martin Duckworth (prix Albert-Tessier 2015) a tourné un documentaire de 52 minutes sur Édouard Lachapelle, film distribué par les Productions Pléiades et sélectionné par le Festival International des Films sur l’art de Montréal (FIFA- 35e édition).