Deux abécédaires

Deux abécédaires

Un premier abécédaire, que l’on pourrait qualifier d’« inaugural », s’en tient à l’austère noir et blanc. Il a été réalisé en décembre 1965-janvier 1966 sur d’étroites surfaces de carton comparables aux pages d’un petit livre de format courant. Chaque lettre est confiée à une encre sombre, parfois même tragique. Elles jouent sur des assonances (Exemple : beau M -Bohème) les images se faisant le reflet des mots qui composent les titres. Quatorze éléments de cet abécédaire ont été reproduits dans la revue LA BARRE DU JOUR, automne 1972 – pages 38-41.

Tout autre est le deuxième réalisé quelque cinq ans plus tard. On le considérera comme résolument différent. Il sort alors des limites de la page pour accéder à des tableaux peints à l’acrylique, larges surfaces diversement colorées. Chaque lettre est considérée comme l’initiale d’un prénom faisant référence à des chansons endisquées (Philips) par Lucienne Vernay et les Quatre Barbus à l’usage des enfants et des personnes qui téléphonent.  (https://www.youtube.com/watch?v=k8N1o54ikFY //) Ces tableaux ont fait, en septembre 1971, l’objet d’une exposition, « Écritures orientales et occidentales », un duo avec l’artiste montréalais d’origine chinoise Johnny Goh, à ce qui se nommait alors le Centre d’art du Mont-Royal. Un compte rendu de cette exposition a été publié par Virginia Nixon dans The Gazette, le samedi 25 septembre 1971 (page 47) sous le titre « Fine double show at Mt Royal Centre ».